Adriam Mordoch [En Cours]

Pour avoir ma naissance, il faut remonter quelques années avant...

Toute l'histoire débute au mois de juillet à Coventry. Ma mère, Lyna, a passé ses vacances là bas et à rencontré mon père, Ewald Mordoch, résident de la ville sur la plage. C'était en 1965. C'est peut être stupide mais pour eux, se furent un véritable coup de foudre (chose que je ne comprends pas) et en 1968, soit trois ans après leur rencontre, ils décidèrent de se marier. Et quatre ans plus tard, je vis le jour en 1972, un 23 octobre.

Mes premières années se déroulèrent sans encombres pour mes parents mais horrible pour moi. J'étais le fils choyé de la famille. Mais éduqué comme mon père le fut. C'est à dire à la dure. A l'école, j'étais considéré comme anormal puisque j'écrivais le main gauche, considéré comme une tare à l'époque. Je n'étais pas très heureux. J'étais fils unique, gaucher de surcroit et mes cheveux sombres ainsi que mes yeux tout aussi sombre faisaient peurs. Et moi j'étais malheureux. La vie changea alors subitement...

Mes parents, lors d'un diner avaient le sourire aux lèvres. Je devais avoir sept ans. Quand mon père prit la parole pour m'annoncer une nouvelle qui allait bouleverser le reste de mon existence. Maman était enceinte et j'attendais un petit frère ou une petite sœur. J'étais abasourdi. Pour moi c'était comme une libération. J'allais pouvoir enfin avoir quelqu'un à qui parler. Quelqu'un à qui je pourrais enfin dire ce que je ressentais car il comprendra mes sentiments. Mais ce ne fut pas vraiment le cas...

Son frère qui fut nommé James, avait sept ans d'écart avec lui. Lorsque Adriam entra au collège de Coventry, son frère prenait quatre ans. Il ne le reverrais que l'année prochaine mais c'était une libération. Il pensait qu'enfin ses parents allait être plus tranquille avec lui. Ils furent pire. Il devait être le modèle parfait pour son frère. Il avait commencé à écrire cette année et voilà qu'il était droitier. C'est à partir de ce moment qu'il fut relégué au second plan et que son petit frère devint le fils prodige de la famille. De quoi l'énerver lui. Ses parents n'arrêtait pas de répéter, pourquoi tu ne fais pas comme lui? Au moins il sait ce qui est bien. Ce genre de truc qui lui bousillait le moral.

Il prenait quatorze ans. Quatorze longues années en ce bas monde. Il était au collège de Coventry. Et il n'était pas vraiment un adolescent tout à fait calme et surtout intellectuel. Il passait son temps à mettre le bordel en classe malgrès ses notes tout à fait convenable. Et si vous rentriez dans sa chambre d'internat vous ne verrez sur les murs que des dessins. C'est un moyen pour lui d'évacuer tout ce qu'il ressentais. L'abandon de ses parents, la dureté de l'école à son égards. Tout était fait pour le rabaisser et il n'aimait franchement pas ça.

Il avait seize ans quand se fut arrivé. C'était pendant les grandes vacances. Il était à la maison, préférant peindre que de rester dehors sous le soleil suffoquant de l'été. Quand son père entra. Il l'avais déjà mis en garde de ne plus jamais peindre. Il voulait que son fils deviennent médecin. Et il entra dans une rage folle en le voyant dessiner le paysage qu'il voyait à travers sa fenêtre de chambre. Son père lui confisqua tout le matériel et lui avait interdit de sortir de tous le reste du mois, le rabaissant, lui affirmant que ce n'est pas en peignant qu'il arrivera à trouver du travail et surtout à gagner sa vie et que de toute il n'était bon à rien. Cela le blessant profondément et à partir de ce jour, pour ne plus ressentir la moindre douleur, il préféra les oublier. C'est à partir de ce jour qu'il devint froid, calculateur et surtout qu'il gagna un esprit vif. Un esprit sans émotion ni sentiments. Un esprit vide.

Vingt ans. Il était sorti du collège et maintenant suit une licence de droit. Son père beaucoup moins ferme avec lui depuis ce jour de ses seize ans, paya l'école et finalement, lors de ses vingt trois ans, il sortie de l'université avec une licence de droit dans les poches. Rien de très glorieux mais qui lui avait permis de trouver un travail dans une agence d'avocat qui venait d'ouvrir ses portes. Je connaissais la loi et finalement m'occupait de petite affaires.

Mais les années passèrent et c'était toujours la même chose. Et plus il s'occupait de ça, plus une sensation de frustration remontait en lui. De la colère. Lui qui n'avait jamais éprouvé un moindre sentiment, se sentait en colère. En colère contre son père de l'avoir enfermé dans une cage dorée. Il le haïssait. Il devait continuer à peindre. C'était son seul exutoire. Comme un écrivain irait écrire ce qu'il ressent, lui les peints. Il en a besoin et il en aura toujours besoin. Cette révélation réanima quelque chose en lui. Et c'est en allant chez lui, dans son appartement à Coventry qu'il plaça une feuille de papier, sortit de vieux tubes de peintures et peigna toute la nuit.

Cela faisait maintenant dix ans qu'il travaillait ainsi. Il travaillait au cabinet la journée, à temps partiel et travaillait le reste de son temps sur ses toiles, évacuant les émotions par la peinture. Il restait ainsi de glace face aux personnes qu'il rencontrait dans son métier. Il avait trente trois ans. Et il voulait changer d'air. Pas que cela le dérangeait. Il était bien là où il était mais il voulait vivre pleinement sa passion. Il avait pris assez d'argent pour d'argent pour s'acheter une maison et finalement, il décida du jour au lendemain de s'installer en Amérique. Il avait fait un voyage il y a peut être cinq ans là bas. Il voulait visiter et surtout changer d'air le temps de deux semaines. Et avait adoré. Il adorait notamment la Floride avec Miami mais était tombé sous le charme de la capitale ainsi que de la route 66 qu'il avait eu la chance de faire. Mais c'est à Los Angeles qu'il s'installa. Il avait construit sa maison aux abords de la ville dans le sud. Il y avait une foret pas loin et il adorait s'y promener. Il avait troqué sa voiture contre une moto et profitait ainsi de la vie. Il avait démissionné de son cabinet à Londres et avait trouvé un petit boulot à Los Angeles qui ne lui occupait pas trop les journées, se concentrant sur la peinture. Il avait trouvé de magnifique paysage à peindre.

Six ans passèrent ainsi. Quand il découvrit qu'une université recherchait un professeur d'Art. Il les connaissais. Non pas pour les avoir étudié mais pour en connaître l'essence même. Il n'a pas vraiment de contact avec les gens mais comme il se sent l'âme d'un adolescent, peut être qu'il arrivera à faire face à son caractère froid et surtout indifférent. De plus, il paraît qu'il y aurait eu un meurtre. Adorant les enquêtes policières, peut être qu'il dénicheras quelque chose...
Il avait déposé sa candidature, espérant simplement qu'elle soit accepté.

Adriam a toujours été un garçon qui ne se laisse jamais dominé par ses émotions. Élevé dans la noblesse, il a toujours eu l'habitude de se conduire comme on le lui a toujours dit et considère les émotions comme superflu. Mais cela ne l'empêche aucunement de les évacuer quand il peint ou il travaille un art quelconque.
Aux premiers abords, on pourrait penser qu'il est froid, voir insensible. Il essaie toujours d'avoir un regard neutre sur ce qui l'entoure pour avoir le jugement le plus juste qu'il soit. Il ne se laisse donc jamais dominé par la peur ou l'amour ou même l'amitié et le peut de personnes qui reste à côté, Adriam les considère comme sa véritable famille.
Lorsqu'on enlève la carapace de glace, on peut s'apercevoir qu'en fin de compte, Adriam est quelqu'un qui se laisse facilement dominer par ses sentiments comme la colère ou la peur. Il en devient quelqu'un de chaleureux voir sociable. Et ce que ses amis lui reproche. Il lui reproche cette carapace mais Adriam a toujours une bonne raison et surtout une bonne excuse. Les émotions ne sont des illusions. Et là dessus il en est persuadé.
Néanmoins, bien conscient d'appartenir à l'espèce humaine (et cela l'exaspère), il est bien obligé de ressentir un tant soit peu quelque chose et c'est pourquoi, quand il peint ou travaille, il ne laisse jamais personne l'observer et c'est pour cette raison que toutes ses œuvres sont souvent des représentations lourdes et oppressantes.

Adriam est plutôt petit pour son age. A ses trente neuf ans, il ne frôle que le mètre soixante dix. Et cela l'exaspère au plus profond de lui mais bien entendu, ne le montre pas. Il a les cheveux noirs, bouclés, qu'il laisse avec une certaine longueur mais il ne se les coiffes jamais ou seulement pour les grande occasion ce qui lui donne un air furibond. Ses yeux sont tout aussi noirs mais à la lumière présente clairement du brun. Son visage lui donne un aspect un peu bourru à cause de son nez qu'il trouve clairement trop gros pour son visage.
Sinon, il est plutôt fin et musclé dû au nombreux sports qu'il pratique. Ses sports de prédilection qui ne sont autre que les arts martiaux. Il pratique également la musculation et connait tout les points faibles du corps. Ce qui lui confère un style de combat particulier. D'ailleurs, cela lui est très utile car comme souvent, blessant la personne par sa froideur, il évite ainsi les mauvaises surprises.
Côté style vestimentaire, il affectionne particulièrement le style du dix neuvième siècle et s'habille donc en conséquence. Mais il aime la mode d'aujourd'hui notamment le côté rock et jamais il n'oublierais son foulard noué autour de son cou ainsi que son chapeau noir. Mais il aime aussi les changements et se refuse à la routine, c'est pourquoi il change souvent de style vestimentaire.
De plus, il porte un tatouage sur le bras droit et vous le verrez toujours, soit avec une cigarette ou un cigare à la bouche.