Sebastian Axel Wilson

« Axel, j’aime beaucoup comme prénom !

-Non, ce sera Sebastian, comme mon père, un point c’est tout ! »

Il lui lança un regard lui intimant de se taire, la discussion étant close, et elle se tut. Elle baissa le regard sur l’enfant, incapable de savoir si elle ressentait du dégout ou de l’aversion. Peut être un mélange des deux… Elle ne l’avait pas voulu cet enfant. Mais on l’avait obligée à le porter. Oui, il fallait un héritier à la famille Wilson. Alors elle l’avait eu. Mais ce serait bien le dernier. Elle savait qu’elle n’était pas faite pour être mère. Elle n’en ressentait ni l’envie ni le besoin. Pourtant il était là, ce petit être d’une quarantaine de centimètres, en train de dormir dans son berceau. Elle regarda son mari quitter la chambre d’hôpital et reporta de nouveau son attention sur le petit être. Elle devait avouer qu’il était mignon. Il avait à peine quelques heures et elle tombait déjà sous le charme…

Emily avait 19 ans quand elle rencontra Andrew Wilson. Elle venait d’Harvard, où elle entamait sa deuxième année de droit, et lui était à Westmount. Elle était une des cheerleaders de son équipe et est allée à Westmount lors d’un match entre les deux écoles. C’est là qu’ils se sont croisés. Une soirée, après me match, une rencontre, un baiser… Il était charmeur, attirant, populaire. Elle était belle, intelligente, amusante. Ils ont passés la soirée ensemble, ils se sont aimés… Du moins, ils ont fait semblant. Deux enfants d’héritiers ne peuvent vivre qu’avec leurs semblables. Une fortune pour héritage, une fille riche pour femme, c’est comme ça que ça marche. Ils ont continué à se voir, pendant les vacances, attirés l’un par l’autre. Lui par sa richesse et sa place dans la société, elle par son charisme et sa popularité. Ils étaient fait l’un pour l’autre, c’est comme ça que ça fonctionne. Il voyait d’autres filles à l’école, elle fréquentait d’autres garçons. Mais l’un et l’autre fermaient les yeux. C’est tellement plus simple comme ça… Puis, la fin des études. Il travailla à la tête de l’entreprise de son père qui décide de prendre sa retraite, elle devint avocate. Il la demanda en mariage, elle dit oui…

Ils se sont fait construire une immense maison, très moderne, à Los Angeles. L’argent coulait à flot dans la famille, on ne comptait pas. Il la gâta comme jamais, elle brilla de tout son éclat. Ils devinrent un couple très connu et modèle dans la haute société de Los Angeles. Ils furent fidèles l’un à l’autre. Pas amoureux, mais heureux tous les deux. La vie leur offrait ce qu’il y avait de mieux. Elle devint une des meilleures avocates du pays, aimant son métier comme jamais. Ils enchainèrent les voyages et les repas d’affaires. Ensemble, ils étaient invincibles, rien ne leur résistait, tous s’inclinaient sur leur passage. Ils ont voulu le trône des Etas Unis et ils l’ont obtenu, régnant en maîtres sur l’économie et la fortune de notre époque. La maison s’agrandit encore, l’espace entre eux aussi…

1989… Emily était assise dans le grand fauteuil en cuir du salon privé. Elle bouquinait, ayant réussit à se trouver une heure pour elle dans son emploi du temps. Elle avait quitté le travail plus tôt que prévu, heureuse de pouvoir rentrer à la maison. Seulement voilà, ce n’était pas prévu. Et il ne l’avait pas prévu non plus. En tout cas c’est ce qu’on put deviner en voyant la tête affolée qu’il afficha en rentrant dans le salon avec une femme en robe cintrée, deux coupes de champagne à la main. Il ne tenta même pas de nier, ça ne servait à rien. La femme fut renvoyée chez elle, les deux époux tentèrent de trouver un compromis. Ils avaient alors trente ans et il avoua la tromper depuis un an. Emily se sentit humilié dans son amour propre. Si cela venait à se savoir, le couple perdrait toute sa gloire. Elle lui demanda simplement d’arrêter mais elle savait bien qu’il ne le ferait pas. Il n’avait rien à perdre d’un divorce. Elle, par contre, avait tout à y perdre. Elle était fortunée certes, mais avec lui elle avait atteint le summum de la gloire. Alors elle lui offrit ce dont il avait toujours voulu, ce qu’il désirait au plus profond de lui-même, un enfant. En échange de sa fidélité.

1990… Elle n’avait jamais voulu être mère et ça s’empira au fil de sa grossesse, haïssant déjà le petit être qui anéantissait trente ans de travail sur son corps. Une chambre fut préparée pour sa venue au monde et elle fut remplie de nombreuses choses. Une nourrice fut bien sûr engagée, il était hors de question pour Emily de mettre son travail de côté. Et puis, le jeune Sebastian Axel Wilson vit le jour. Sa mère ne voulait pas l’aimer. Il n’avait été conçu que dans le but de maintenir le couple à l’apogée. Seulement voilà, ce petit bout se montra extrêmement sage et souriant. Toujours le sourire aux lèvres, il fit rapidement ses nuits et fut très sage. Et Emily commença à passer du temps avec lui, se laissant attendrir par cette petite bouille qui amenait une joie de vivre dans cette maison qui n’avait jamais été là avant. Andrew fut quant à lui comblé. Il avait toujours voulu avoir un enfant, un héritier pour reprendre un jour les rennes de l’entreprise, et il l’avait enfin. Il s’attacha vite à son fils et le choya plus qu’il ne le fallait. Et la famille fut plus soudée qu’elle ne l’avait jamais été. Les parents ne se sont jamais aimés, mais cet enfant entre eux, qui apportait un bonheur intense aux deux, permis de les lier par autre chose que l’amour ou l’argent.

Le petit Sebastian grandit, la famille resta heureuse. Il apprit très vite à parler et marcher, faisant la fierté de ses parents. Andrew tint le marché et n’alla plus voir ailleurs. Il s’occupait de toute façon trop de son fils pour cela. La maison se retrouva vite envahie par les jeux d’enfants, les peluches et les biberons. Tout allait pour le mieux. Et puis, il eut trois ans…

1993… Emily rentra du travail, sourire aux lèvres. Elle venait de réserver une grande maison en Espagne pour leurs prochaines vacances et elle avait hâte de le dire à Andrew, plutôt satisfaite de son choix. Elle entra à la maison, élargissant son sourire en entendant les éclats de rire de Sebastian. Elle marcha jusque dans la cuisine d’où provenaient les rires et se figea sur place en voyant son mari tenant une femme en pleurs dans ses bras, leur fils assis au sol, jouant seul. Elle lâcha son sac à main au sol et s’apprêta à demander des explications mais se tut au regard froid d’Andrew. Elle attrapa son fils et sortit de la cuisine, monta dans la chambre du petit. Elle tenta de jouer un peu avec lui mais se sentait anéantie. Au regard de son mari elle avait tout de suite compris que cette femme n’était pas n’importe qui. Elle se prit le visage entre les mains et pleura autant qu’elle le put. Sa vie s’écroulait et cette fois, de bien haut. Son mari monta une heure plus tard. Il resta dans l’encadrement de la porte, le regard froid. Il lui expliqua qu’il voyait cette femme depuis un moment déjà mais ne donna pas d’autre information si ce n’est… qu’elle était enceinte, de plusieurs mois déjà… et qu’elle allait avoir un enfant de lui dans très peu de temps. Plusieurs moi… et elle ne s’était doutée de rien. Il avait pourtant promis. Et il s’en souvenait. Alors il lui proposa de ne pas s’occupait d’elle et que si Emily le désirait, il cesserait complètement de la voir, il lui devait bien ça. Emily posa le regard sur son fils qui jouait de nouveau seul et crispa la mâchoire. Elle réfléchit longuement et se releva :

« Tu vas aider cette femme parce qu’on n’abandonne pas une femme enceinte à son sort. Mais je t’interdis de la toucher. Cette histoire va se savoir parce qu’il est hors de question que tu renie son enfant, je ne vivrai pas avec ça sur la conscience. Et tout ce que tu peux faire maintenant c’est te mordre les doigts d’avoir tout gâcher. »

Elle sortit de la chambre, le regard noir, et ne sourit plus jamais à son mari… Elle lui interdit d’avoir tout contact autre qu’un chèque par mois avec l’autre femme, ne voulant jamais la croiser elle non plus. Cette femme avait gâché sa vie et, bien qu’elle ne fut pas assez stupide pour la laisser dans ses problèmes, qui étaient aussi ceux de son mari, elle ne voulait plus qu’elle puisse interférer d’un » façon ou d’une autre dans sa vie.

A partir de ce moment l’ambiance à la maison redevint noire et froide. Emily se replongea dans son travail et Sebastian fut gardé par de nombreuses nourrices différentes. Il ne put s’attacher à aucune d’entre elles car elles ne restaient jamais bien longtemps. Il ne s’attacha pas beaucoup plus à ses parents qui ne retraient que rarement à la maison. Il resta seul et solitaire jusqu’à ses 5 ans où il entra à l’école.

1995… Le jeune Wilson était encore dans le bureau de la principale. Cinq ans et il en faisait déjà voir de toutes les couleurs aux professeurs. Seulement voilà, le gamin étant adorable chez ses parents ceux-ci ne voulaient rien entendre. La principale ne savait plus comment réagir. Il était intelligent, obtenait les meilleurs résultats de la classe, mais il se créait des groupe d’amis et faisait des ravages dans l’école. Plusieurs fois elle avait essayé d’en discutaient avec les parents mais ils ne la croyaient pas.

Sebastian avait vite compris qu’on pouvait se créer la personnalité qu’on voulait. Il savait se montrer attendrissant devant sa mère et obéissant devant son père. Il n’était pas dupe et comprenait qu’à la maison, personne n’était heureux. Il grandit ainsi, entre deux parents qui se haïssaient de plus en plus, cherchant à obtenir de l’un ce qu’il n’avait pas par l’autre. A l’école il dirigeait déjà ses troupes et ne se laissait pas faire. Il savait toujours adopter la personnalité qu’on attendait de lui et arrivait toujours à ses fins ainsi. Il ne savait pas ce qu’était l’amour entre deux adultes puisque chez lui ça n’existait pas .Mais il comprit vite qu’il était un enfant connu, de la haute société, et se servit de ça pour diriger encore plus. Il fréquenta la meilleure école de tout Los Angeles et reçut le meilleur enseignement possible.

2003… Sebastian sauta dans la limousine de son père qui était passé le chercher à l’école comme tous les vendredis, jours où ils allaient à deux au cinéma. Il attrapa son soda déjà prêt et prit son goûter. Son père l’observa d’un air sérieux en lui expliquant qu’il avait quelques choses d’urgent à faire avant d’y aller. Sebastian hocha la tête, compréhensif, et observa son père sortir un carnet de chèque et le signer. Puis la limousine s’arrêta devant une maison qui n’était pas très loin de sa maison à lui. Une jolie maison, beaucoup plus petite que la sienne mais jolie quand même. Andrew descendit en lui demandant de rester sage. Seb regarda par la fenêtre, étudiant le lieu, voyant son père entrer dans la maison. Il continua d’observer jusqu’à ce qu’un garçon, un peu plus jeune que lui, sorte du jardin avec un ballon dans les mains et s’avance vers la grande voiture noire, curieux. Sebastian savait que l’autre ne pouvait pas le voir derrière les vitres teintés. Il finit par ouvrir la porte avec l’accord du chauffeur qui le surveillait. Il sortit mais resta debout à côté de la voiture. Il afficha son habituel regard arrogant, du haut de ses treize ans. Mais il le perdit vite. Sans savoir pourquoi, il s’intéressa au gamin qui lui faisait face. Il s’avança :

« Salut ! Je m’appelle Sebastian Wilson. »

Il tendit la main, habitué à se présenter ainsi dans tous les endroits où l’emmenaient ses parents. L’autre sourit et lui serra sans hésiter, lâchant son ballon :

« Je m’appelle Spencer Wilson. »

Sebastian avait alors haussé un sourcil. Ils avaient le même nom. C’était étrange non ? Le petit avait alors sourit :

« Mon papa est à la maison aujourd’hui. Il ne vient pas souvent. »

Sebastian avait alors compris. Il était loin d’être idiot et tout s’expliquait ainsi. Il avait renvoyé son sourire au gamin :

« C’est surement parce qu’il a d’autres choses à faire. »

Puis il avait attrapé le ballon et avait couru dans le jardin en riant pour jouer avec lui…

2004… Sebastian avait le regard fixé sur la télévision, ignorant sa mère qui lui hurlait dessus.

« Il est hors de question que tu continues de le voir ! Et ne l’appelle pas « mon frère » ce n’est pas ton frère et il ne le sera jamais ! »

Il leva les yeux au ciel en soupirant et se leva, se tournant vers elle pour lui lancer un regard noir :

« C’est pas de ma faute si Andrew t’a trompé ! Que tu le veuilles ou non j’ai un frère et rien ni personne ne pourra m’empêcher de le voir. »

Il tourna les talons et grimpa dans sa chambre. Il allait deux fois par semaine voir son petit frère. Il lui apprenait tout ce qu’il savait, lui expliquant comment devenir quelqu’un de respecté. Ils jouaient ensemble et se racontaient beaucoup de choses. Mais toujours en dehors de la maison. Pas une seule fois Sebastian ne vit la mère de Spencer. Elle-même haïssait Sebastian et refusait catégoriquement de le voir. Seb s’attachait au frère qu’il n’avait jamais eu ici. Il se moquait bien de ce que pouvaient en penser les parents. C’étaient de leur faut à eux s’ils étaient dans une telle situation. Ce n’était pas une raison pour l’empêche de voir son frère. D’ailleurs, il ne s’en privait pas. Il lui ramenait plein de choses, tout ce que ça mère refusait de lui acheter, Sebastian lui offrait. De son côté il avait tout ce qu’il voulait. Alors il aimait lui faire plaisir. Seb n’avait jamais eu de véritable ami proche. Il aimait régner sur ses camarades, pas leur confier ses secrets. Alors Spencer devint plus qu’un meilleur ami, il devint son frère non seulement de sang, mais aussi de cœur.

2007… Sebastian arriva chez Spencer comme tous les samedis après midi. Il ouvrit la porte de la limousine et son jeune frère grimpa à l’intérieur, malgré les cris de sa mère qui courait pour le rattraper. Le chauffeur partit, sous l’ordre de Sebastian et les deux garçons éclatèrent de rire. Ils se rendirent en centre ville, et firent les boutiques de jeux vidéo. Seb, qui avait déjà accès à son compte en banque, acheta tout ce que Spencer voulait. A la fin de la journée il l’emmena dans un bar privé qu’il fréquentait souvent et rejoignit ses amis. Ils burent plusieurs verres avec eu et fumèrent. Ils passèrent donc la soirée ensemble, buvant un peu trop. Seb appela le chauffeur qui vint les rechercher et les reconduit chez les Wilson. Seb fit monter son frère à l’étage et ils dormirent ensemble, dans sa chambre. Le lendemain matin, il fut réveillé par une énorme gifle de sa mère qui lui ordonna de mettre Spencer dehors. Seb avait alors lancé un regard noir à sa mère mais s’était exécuté, faisant reconduire son frère chez lui en s’excusant. Depuis ce jour Sebastian ne parla à sa mère que pour le strict minimum.

2008… Sebastian entrait à la fac de Westmount où il avait fait son lycée. Il avait d’excellentes notes au lycée et avait de très nombreux amis. Il devint très vite populaire, autant grâce à son nom et son argent qu’à son charisme, sa facilité à parler, son arrogance, sa fierté, et sa façon de toujours remettre les gens à leur place. Il enchainait les copines, les trompait, en changeait. Plus il grandissait, plus il s’éloignait de sa mère. Il lui semblait ne rien à voir en commun avec elle et il ne voyait pratiquement jamais son père puisque celui-ci lui acheta un appart à quelques pas du campus. Et puis, malgré les refus catégoriques des deux mères, Andrew fit entrer Spencer au lycée de Westmount, ne laissant ni l’une ni l’autre décider pour son fils. Il refusait qu’un de ses fils n’étudie pas dans le même campus que lui.

Sebastian n’en fut que plus ravi. Il s’arrangea pour voir souvent son frère et l’intégrer à son groupe d’amis, le laissant aussi se faire ses propres amis. D’ailleurs Spencer devint très vite populaire aussi. Sebastian intégra rapidement et sans soucis la confrérie Alpha. Il adoré faire la fête, était présent à toutes les soirées, se baladait toujours avec des jolies filles à la main et avait toujours de très bonnes notes.

2009… Le leader des Alphas quittait le campus à la fin de l’année et une course contre le « trône » commença. La plupart d’entre eux commencèrent à lui lécher les basques, tentant de se le mettre dans la poche. Chacun à sa manière ils tentèrent par tous les moyens d’être celui des Alphas qui se ferait le plus remarquer. Sebastian se moqua ouvertement de tous, tous ceux qui se rabaissaient à ce genre de pratiques, prêts à lécher la boue pour arriver à leur fin. Il les regarda de haut et fut l’un des rares à ne rien faire pour tenter d’avoir la place qui se libérait. Et il l’a obtenu. Il était sans doute le mieux placé pour ce rôle. Il l’accepta avec un simple sourire en coin.

2011… Spencer entra à la fac et Sebastian l’accueillit tout de suite chez les Alphas. Il en était de toute façon plus digne que la plupart des autres. Les deux frères devenaient de plus en plus inséparables. Ils n’étaient pas tout le temps ensemble, ayant chacun leur groupe d’amis, mais dès qu’on les voyait ensemble, on savait qu’il allait y avoir un carnage. A deux, ils obtenaient tout ce qu’ils désiraient, rien ni personne ne leur résistait. Ils faisaient partis des personnes les plus populaires du campus et ne se privaient jamais de le montrer. La fin d’année approcha à grand pas.

Sebastian était avec un de ses amis, à la bibliothèque universitaire. Ils rejoignirent Spencer, qui n’était pas seul non plus. Spencer était le bras droit de son frère pour tout ce qui concernait l’organisation de la confrérie. Et aujourd’hui ils se rejoignaient pour parler de la prochaine soirée. Sebastian ne cachait pratiquement rien de sa vie à Spencer. Celui-ci savait à peu près tout sur lui et les deux se comprenaient bien plus qu’il n’y paraissait. On pouvait souvent croire qu’ils se chamaillaient ou qu’ils ne s’entendaient pas, mais c’était bien loin de la réalité. Ils étaient différents sur plusieurs points de leur personnalité mais ils s’entendaient mieux que personne, se comprenant mutuellement. Toujours prêt à s’entraider.
Sebastian s’assit donc en face de son frère et ils parlèrent tous ensemble de la soirée, tentant de trouver un nouveau thème pour s’amuser. Et puis, les cloches du campus sonnèrent, celles qui demandaient aux élèves de se réunirent dans le gymnase. Seb était alors parti en direction du lieu en compagnie de Spencer. Tout le monde s’était réunit et le principal était monté sur l’estrade avec n policier, annonçant la mort de trois camarades des étudiants de Westmount. Les deux premières filles étaient étrangères à Sebastian. Mais lorsqu’on prononça le nom de la troisième, il sentit son cœur avoir un raté avant de se mettre à battra la chamade, sa respiration se coupant. Il se tourna vers son frère. Celui-ci était devenu livide, le regard perdu dans le vide. Il manqua de peu de tomber et Sebastian le soutint pour l’emmener à l’extérieur prendre l’air. Des visages inquiets s’étaient tournés vers eux et Sebastian les envoya balader. Il tenta tant bien que mal de s’occuper de son frère. Seb n’avait jamais eu de véritable copine, il n’avait jamais eu de relation sérieuse et était encore moins tombé amoureux, comme l’avait été Spencer de Leslie. Il ne pouvait donc pas vraiment comprendre la douleur que ressentait son frère en cet instant précis. Mais il fut là pour lui, échangeant des regards qui en disaient long sur le soutien qu’i lui apportait.
Septembre 2011… Sebastian entre dans sa dernière année d’études. Il compte travailler ensuite dans la recherche scientifique. Il compte profiter un maximum de sa dernière année dans ce campus qu’il aime vraiment. Il obtient toujours de très bonne note et est une des personnes les plus populaires de Westmount. Il est connu comme le Roi des Alphas. Il ne rate jamais une soirée, sans compter toutes celles qu’il organise. Il vit seul dans son grand appartement proche du campus et y invite régulièrement des filles. Il est très attaché à son frère et est prêt à tout pour lui, ne supportant pas de savoir qu’il peut lui arriver quelques choses. Il prend son rôle de grand frère très à cœur. Il ne voit que très rarement ses parents, plongés tout les deux dans leur travail encore aujourd’hui. Il les a toujours appelé par leurs prénoms, n’ayant jamais été assez proche d’eux pour les appeler papa et maman.

Au premier abord Sebastian vous semblera froid, hautain, arrogant. Il vous évaluera avant de savoir si vous valez la peine ou pas. Généralement, avant même s’entrer en contact avec une personne il se renseigne sur elle, sa vie, son nom, sa popularité. Il ne perd pas son temps à parler avec des gens qui n’en valent pas la peine. Si vous entrez dans son cercle d’ami, vous découvrirez un autre côté de sa personnalité. Il est très fêtard, aime s’amuser, rire, passer du bon temps entre amis. Il ne manque jamais une bonne soirée, sans parler de toutes celles qu’il organise chez les Alphas ou dans son appartement. Il dépense sans compter pour toutes ses soirées.

Lorsqu’il est avec ses amis, on le voit souvent de bonne humeur, joyeux, le sourire aux lèvres. Lorsqu’il est avec des filles, il se montre charmeur, galant, attentionné, mais dans un unique but, obtenir ce qu’il veut d’elle. Il n’est jamais tombé amoureux et n’a pas l’intention de l’être. Il a déjà eu des petites copines mais il n’est absolument pas fidèle et ses relations ne durent jamais très longtemps. Il ne veut pas se sentir enchaîner et évite donc les relations sérieuses.

Il sait ce qu’il veut et va toujours au bout des choses pour l’obtenir. Il ne mâche pas ses mots quand il exprime sa façon de penser, il blesse les gens sans scrupule s’il le faut. Il ne traîne qu’avec des personnes qu’il trouve digne de lui. Mais si vous êtes un de ses amis proche, il sera toujours prêt à vous aider sans chercher à savoir qui a raison ou tord. Il est toujours là pour ceux à qui il tient même s’ils sont peu nombreux. S’il estime que vous en valez la peine, il passera du temps avec vous et vous écoutera parler, vous donnera les conseils que vous demandez, ou vous aidera si vous en avez besoin. Il ignore les gens qui n’en valent pas la peine, il aide et respecte ceux qui sont dignes de lui.

S’il a un ennemi, celui-ci va le sentir passer. Il a très bonne mémoire et est particulièrement rancunier. Il sera prêt à tout pour se venger au triple de ce qu’on lui a fait subir. Il n’attaque pas toujours à la loyale et se renseigne toujours sur son ennemi pour savoir où le toucher au plus profond. Il n’a pas peur de faire mal, physiquement ou psychologiquement, tant qu’il arrive à ses fins. Mais s’il n’a rien contre vous, il ne cherchera pas à vous atteindre sans raison. Si vous êtes l’ennemi d’un de ses amis, vous serez inévitablement le sien.

Seb est un garçon plutôt calme, il passe beaucoup de temps à analyser les autres avant d’agir. Il ne s’énerve pas facilement et sait se contrôler. Mais si poussez trop loin, vous serez le seul responsable des dégâts. Il préfère atteindre les gens mentalement que physiquement mais si vous touchez à ses points sensible il frappera sans hésiter, et ne se retiendra plus. Il cherchera toujours à blesser au plus haut point.

Il se sert sans scrupule de sa position dans le campus, de sa popularité ou de sa richesse. Il a des atouts et il les met en avant. Il se montre facilement arrogant quand on lui refuse quelques choses, même face aux personnes plus vieilles que lui. Il n’hésite pas à rabaisser les gens qui lui sont inférieurs parce qu’il sait qu’il vaut mieux qu’eux. Il ne s’attache pas facilement aux gens, même à ses amis. Il les défend sans hésite mais ce n’est pas pour autant qu’il sera attacher à eux. Il préfère garder une distance sentimentale par rapport aux gens parce qu’il sait que plus on a d’attache, plus on a de points faibles.

Son plus gros point faible : son frère. Il est prêt à tout, même à l’impossible, pour lui. S’il a des problèmes, il les règlera, s’il lui demande quelques choses, il lui cédera, s’il a besoin de lui, il sera là. Il est très protecteur envers lui-même s’il ne le démontre pas. Il prend son rôle de grand frère très au sérieux même avec les violentes oppositions de sa mère à ce sujet. Il se moque bien de ce que peuvent en penser les gens. Si quelqu’un s’en prend à Spencer, Sebastian ne lâchera cette personne que lorsqu’elle sera au bord du gouffre, humilié au plus haut point, sans ami, seul, détesté, au bord de la mort. Spence est la personne la plus chère à ses yeux et d’ailleurs, le seul qu’il aime. Ils se comprennent tellement que ça en devient parfois effrayant. Ils se comprennent d’un simple regard, un simple sourire, un simple mot. Leur lien est inexplicable en sachant qu’ils ne se sont rencontrés qu’assez tard. Mais il existe et personne d’autre qu’eux ne peut le comprendre.

En tant que leader des Alphas, il est le seul qui peu décider de ceux qui entrent dans la confrérie. Il fait respecter les règles des Alphas à la lettre et déteste la trahison. Il ne laissa pas n’importe qui les rejoindre, mais une fois que vous faites partie de la confrérie, vous aurez le droit à son amitié. Il faut savoir qu’on ne quitte jamais une confrérie. Et si vous décidez de quitter les Alphas, ce sera à vos risques et périls. Seb sera le premier à vous le faire payer.

Sebastian est un jeune homme de 22 ans, un peu plus grand que la moyenne. Il est plutôt bien bâti et musclé même s’il ne fait pas souvent de sport. Il a quelques tatouages sur le corps, certains faits pendant des soirées dont il se souvint à peine. Il a le signe α tatoué sur l’omoplate gauche et ce tatouage là il ne souvient absolument pas comment il est arrivé là mais il sait qu’il l’a depuis la semaine d’intégration à la confrérie.

Il est brin et a généralement les cheveux ébouriffés, ils ne tiennent pas en place alors Seb ne s’embêtent pas à essayer de les coiffer. Le matin il n’aime pas se prendre la tête et il n’est pas du genre à rester des heures dans la salle de bain pour améliorer son physique. Il se lave, se passe un léger coupe de peigne dans les cheveux, se rase lorsqu’il y pense, se brosse les dents, s’habille et sort sans plus de cérémonie.

Sebastian a hérité des yeux de son père, bleu clairs, presque gris, profonds et généralement froid ou moqueur. Il est rare que Seb ait le regard chaud et bienveillant car il préfère conserver une certaine distance avec les gens. Son regard est perçant et selon qui vous êtes il pourra vous donner froid dans le dos ou au contraire vous faire complètement fondre. Sebastian fait souvent passer ses désirs et ses pensées dans son regard, ce qui le rend particulièrement expressif.
Niveau vestimentaire, Seb ne porte que des vêtements de marques, en bon état. Il a généralement des jeans ou des pantalons sombres. Il ne porte rien de flashy ou d’excentrique. Ses tenues sont plutôt sobres. Il aime porter des chemises, ouvertes au col, avec une veste par-dessus. Ou de simples tee-shirts. Il soigne quand même ses tenues vestimentaires pour être toujours à la hauteur de sa réputation. Il porte parfois une cravate très lâche, à peine serrée, sur ses tee-shirts, ou une écharpe fine.