Jamie Coleman Byrne (U.C)

Mon dieu, elle parlait encore...

Je pris une bouchée de mon sandwich en jetant parfois des regards autour. La cafétéria était aussi pleine que d'habitude et aussi bruyante d'ailleurs. Comme tous les midis, je dînais avec ma meilleure amie Mia qui parlait toujours autant de son couple et de comment elle adorait quand son copain et elle se disputaient à cause de ce qu'on appelait le "make-up sex". Croyez le ou non. Ça m'avait aussi surpris sur le coup, mais j'avais abandonné l'idée de même essayer de la comprendre. Elle disait toujours des choses farfelues ce qui faisait d'elle, elle. Pour ça que je l'appréciais aussi, à cause de son côté bizarre et hors du commun. De plus, me tenir avec elle était bon pour décourager les autres filles qui ne m'intéressaient pas du tout. Moi et Mia ? Non, jamais. Ce n'est pas que j'avais peur des femmes non plus. C'était... autre chose.

-Alors il m'a prit comme ça et-

-Wooo ! Je veux pas savoir ça, stp !

Mia me fit la moue de celle qui est un peu vexée de ne pas pouvoir terminé son histoire plus qu'intéressante, pour elle du moins. Je grimaça.

-Je vais être malade si tu continues, j'ai compris l'idée ça va.

Elle me tira la langue et je souris en coin terminant mon sandwich avant de me nettoyer les mains en les frottant l'une contre l'autre. Mia alla essuyer de la mayonnaise au coin de ma bouche de son pouce et elle s'essuya les mains.

-Tu manges comme un porc.

-Moi aussi je t'aime, répliquais-je avec un clin d'oeil.

Ma soeur ? Non plus ! En fait, disons qu'on avait pas peur de devenir trop proche à cause de... mon orientation. Voilà, c'est dit ! Mia était la seule qui connaissait mon secret le plus caché. J'ai toujours prit mes précautions à propos de ça, car les gens ne sont pas toujours aussi ouvert qu'on le croit et au fond c'est mieux. C'est ma vie privée après tout. D'ailleurs, moi qui adore le basket ball et le soccer, j'agis toujours comme un vrai hétéro dans les vestiaires. Comment savoir ce qu'un hétéro ferait si on est homo ? Facile, j'ai pris autant de notes que possible durant mon adolescence. J'ai déménagé deux fois dans le passé parce que je m'étais attiré des ennuis à cause de tout ça. La première fois, on m'avait frappé et la deuxième c'était moi qui était devenu l'agresseur.

J'étais en Californie et je devais avoir autour de 13 ans. Mon erreur avait été de ne pas être assez discret malgré mes efforts. J'imagine que c'était la puberté qui me rendait quelque peu incontrôlable de ce côté. On m'avait découvert à cause de l'attention que je portais à un camarade qui me rendait timidement mes sourires. Ainsi, comme dans les films, le bagarreur de mon année scolaire avait amener sa bande à ma rencontre durant une pause que je passais avec mon timide camarade. Même si ma discussion était innocente et que je me tenais à une distance raisonnable de l'autre, on nous sépara violemment et... La vache je me souviens pas de tout, sûrement un blocage volontaire. Enfin, quand une intervenante vint finalement tout arrêter, j'étais au sol le visage en sang malgré mes bras qui le couvraient, j'avais sans doute tenter de me protéger en vain. Mon corps entier était douloureux et le goût de fer dans ma bouche était sur le point de me rendre malade, sans compter ma difficulté à respirer. Mon camarade devait s'être enfuit et je lui en ai voulu de ne pas être venu m'aider, mais cette rancune avait été un simple malentendu, car j'ai appris plus tard que c'était lui qui était aller chercher la surveillante. Bref, la solution était de déménager, car même après de sérieuses punitions pour les fautifs, l'intimidation n'avait pas cessée. Elle était moins directe, certes, mais c'était assez pour me rendre fou à long terme.

Floride, 18 ans. Erreur: Avoir fait confiance. Je m'étais confié à la mauvaise personne et ça avait finit par me retomber dessus. Quand une ouvre la bouche, disons que l'histoire passe rapidement à travers toute une école. Je m'en étais pourtant bien tiré depuis le violent évènement, j'avais même eu un amant en secret et on avait réussit à se cacher. Je suis content aujourd'hui que toute la merde soit arrivé après notre rupture. Alors, le même style de gars commence à faire le con avec moi. Parfois seul, parfois avec sa petite bande de suiveux c'était de petits actes insignifiants du genre me pousser dans les couloirs, me lancer des trucs dans la classe, écrire des insultes sur mon casier. Ces choses qui me rendent fou à long terme, voilà. De plus, je m'étais promis que ce qui était arrivé avant ne se reproduise jamais. C'était totalement injuste de souffrir physiquement parce que je faisais partit de la minorité. Donc bon... je n'ai pas vraiment d'excuses, mais j'avais passé une mauvaise journée et ce gars m'avait bousculer à nouveau dans les couloirs me faisant échapper mes livres. Je lui avais demandé de ramasser mes affaires, pas calmement il est vrai, et il avait refusé sur le même ton. La suite ? Hum... je l'ai pris par le collet et je lui ai foutu mon poing sur la gueule. Ses petits copains n'étaient pas autour donc ça avait été facile. J'ai mangé quelques coups en retour, mais lui en avait manger une t*barn*c en comparaison. Face à mon comportement, on m'a montré la porte de l'établissement.

-Dis, ça t'inquiète pas... les trucs qui se passent ?

Je regardai Mia de manière sérieuse, mi-réconfortant mi-préoccupé avant de survoler les gens de la cafétéria des yeux. Deux morts à Westmount et évidemment ça faisait parler. Chaque fois, on avait eu droit à deux jours pour récupérer, puis les cours reprenaient pendant qu'on débattait sur si on annulait l'année scolaire ou pas. La foule qui nous entourait semblait totalement normale et pourtant...

-Ça pourrait être n'importe qui..., dis-je sachant que ce n'était pas vraiment réconfortant.

Je revins à mon amie voyant qu'elle serrait un peu les poings. Non par colère, mais sûrement par nervosité et par peur. Je soupirai et posai mes mains sur les siennes les lui caressant de mes pouces.

-Hey. Pense pas à ça d'accord ? La police fait son enquête alors y a pas à s'inquiéter. Ils vont le trouver et tout ira bien.

Je lui souris et nous passâmes à un autre sujet plus léger. Évidemment, j'étais aussi inquiet qu'elle surtout que j'avais connu la dernière victime. J'espérais comme tout le monde que ça finisse et le plus rapidement possible, mais... je me trompais.

Après la troisième victime, Westmount ferma pour ne plus donner de chances au meurtrier ce qui était une très faible consolation comparé à tout le stress qui devait prendre au ventre les gens. Mia qui était une grande amie de la victime, la copine à Wilson, a déménagé. Elle en avait été complètement détruite... et j'ai fais ce que j'ai pu pour l'aider.

De mon côté, je suis longtemps resté enfermé dans mon appartement à ne pas faire grand chose de ma vie. J'ai révisé mes livres de psycho, recommencé à fumer et je me suis remis au piano trouvant enfin une utilité à cet instrument qui avait prit la poussière. Je me retrouvais seul avec mon profond secret et ma mélancolie. SI on ne retrouvait pas ce salaud, je l'égorgeais moi-même. D'ailleurs, c'est en fumant une clope qu'un souvenir était revenu à la surface me faisant réfléchir aux derniers évènements. Peut-être que je me goure total ! Peut-être je suis fou ! Mais... j'ai mes doutes et même si ça pourrait être dangereux, je compte bien éclaircir cette histoire avec ce que j'ai. Juste avec ce petit bout de mémoire qui dure moins de trois minutes pourrait devenir la clef de quelque chose ou pourrait tout simplement devenir le commencement de la fin. La fin du Happy Killer.

Pour la cinquième année consécutive, j'étudie à Westmount. Seul de mon côté, avec mes cartes dans ma main gauche, mes clopes dans la droite, j'ai hâte que les cours recommencent juste pour m'y mettre sérieusement. Je vais y arriver. Pourquoi je me trouve plus malin que la police ? Parce que j'ai ce petit trois minutes qu'ils n'ont pas et que j'ai confiance en mes moyens ainsi qu'en ma discrétion.

Amical, entêté, bourrique, caractère de cochon, gentil, doux, tendre, rêveur, solitaire, romantique, angoisé, trouillard, ... Dites nous ce qui vous définit le mieux. Le bon comme le mauvais....(10 lignes)

Grand, petit, moyen, gros, maigre, musclé, brun, blond, châtain, yeux verts perçants, bleus mystérieux, marrons profond, Sourire, Comment décririez-vous votre physique...(10 lignes)